Constatant le succès politique et populaire écrasant de Ségolène Royal, Bouchon et Altesse ont décidé de fonder leur propre parti et de se lancer en politique.
Premier sujet de réflexion: la condition du chat, un problème français ou une dimension européenne ?
En effet, les chats suisses font l'objet d'une série d'articles aujourd'hui dans Le Temps, qui éclaire d'un jour nouveau ce vaste sujet...
PS: j'ai été élue première secrétaire du parti, donc c'est moi qui me coltine l'administratif et la rédaction des communiqués. Le nom du parti est le PCCA (Le Parti des Chats Concernés par leur Avenir), avec pour mot d'ordre "Des croquettes pour tous!".
Premier sujet de réflexion: la condition du chat, un problème français ou une dimension européenne ?
En effet, les chats suisses font l'objet d'une série d'articles aujourd'hui dans Le Temps, qui éclaire d'un jour nouveau ce vaste sujet...
PS: j'ai été élue première secrétaire du parti, donc c'est moi qui me coltine l'administratif et la rédaction des communiqués. Le nom du parti est le PCCA (Le Parti des Chats Concernés par leur Avenir), avec pour mot d'ordre "Des croquettes pour tous!".
LE TEMPS - SUISSE - Vendredi 24 novembre 2006
TEMPS FORT : 1400000 chats en Suisse, est-ce trop?
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• Selon certains spécialistes, il y a près de 500000 chats de trop en Suisse. • La prolifération des chats errants a conduit des communes valaisannes à faire appel à un tireur. • La Confédération prépare une ordonnance sur la «reproduction contrôlée», qui préconise la stérilisation des chattes. Les paysans s'y opposent. |
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Les Valaisans ne tirent pas seulement les loups. Ils s'en prennent aussi à leurs chats. Orsières a provoqué l'indignation des défenseurs des animaux en engageant un tireur pour abattre les minous errants sur le territoire communal avant d'y renoncer suite à une véritable campagne de presse. Auparavant, Grimisuat avait procédé à l'élimination de ses chats ne portant pas de collier par des agents communaux. Et, comme le confirme le président Damien Métrailler, Evolène a utilisé cette méthode il y a huit ans, sans avoir eu besoin d'y recourir à nouveau depuis. «Une méthode barbare, selon Samuel Debrot, président de la Société vaudoise de protection des animaux, que l'on utilisait il y a cinquante ans pour éviter la prolifération des chats alors qu'aucune solution alternative n'existait. L'agonie des animaux peut être très longue. De plus, il y a danger pour l'homme en cas d'erreur de tir.» Mais les incidents valaisans illustrent un vrai problème: il y a trop de chats en Suisse: «Sur les 1400000 que compte le pays, un bon tiers sont de trop et menacent l'équilibre naturel», dit Samuel Debrot. Il souligne que les chats errants transmettent des maladies aux animaux domestiques et que, affamés, ils ne s'en prennent pas seulement aux souris, ce pour la plus grande satisfaction des paysans, mais aussi aux oiseaux. Que faire? La Confédération a décidé d'intervenir. Le projet de nouvelle ordonnance sur la protection des animaux, en cours de consultation, contient un article exigeant des propriétaires d'animaux qu'ils en «contrôlent la reproduction», comme le dit Cathy Maret, porte-parole à l'Office vétérinaire fédéral. Au cœur du dispositif: la stérilisation des chattes (ou le recours à la pilule). Une intervention en amont pour éviter la prolifération des chats errants, ne serait-ce que pour leur confort: «La vie de ces chats, en particulier des chatons mis au monde dans la nature, est très dure. Beaucoup sont malades et affaiblis. Ils résistent mal aux conditions naturelles.» L'Union suisse des paysans (USP) a fait connaître son opposition catégorique à ce projet. Pour Thomas Jaeggi, de la Division économie animale, «c'est une mesure bureaucratique, superflue. Il n'y a pas trop de chats en Suisse. Ce n'est tout de même pas un problème national! Si ça continue, on dira qu'il y a trop de choucas et on dépensera de l'argent pour les éliminer. N'oublions pas que les chats sont des régulateurs des souris dans les champs et dans les bâtiments. De plus, qui contrôlera que les propriétaires «contrôlent la reproduction de leurs animaux»? Les défenseurs des animaux, eux, soutiennent le projet d'ordonnance, qu'ils ont d'ailleurs inspirée: «C'est le résultat d'un travail de sensibilisation de longue haleine dans le but d'améliorer le statut de l'animal, dit Samuel Debrot. On ne peut pas laisser les chats se multiplier sans contrôle avec le risque qu'un grand nombre se retrouvent dans la nature. Je peux comprendre les paysans, mais je leur rappelle qu'ils seront dédommagés par des paiements directs.» Une stérilisation coûte en effet pas loin de 200 francs. La philosophie du nouvel article est d'agir en amont pour éviter une prolifération de chats abandonnés. Pour les chats errants, en revanche, il n'est pas prévu de favoriser la stérilisation: «Beaucoup d'entre eux sont devenus trop sauvages pour vivre de nouveau au côté de l'homme, dit Cathy Maret. S'ils sont capturés, ils doivent être soit placés dans un refuge, soit euthanasiés.» Ce n'est pas du tout l'avis de Tomi Tomek, la bonne fée des chats victimes des hommes. A Noiraigue, elle règne sur 270 chats maltraités qui évoluent librement dans sa maison et son jardin. Battus, écrasés, privés de leur queue, lapidés, laissés pour morts après avoir été tirés..., ils ont ici le droit de vivre. Tomi Tomek est favorable à la stérélisation des femelles capturées, mais elle souhaiterait qu'on s'intéresse plus à la vasectomie du matou dominant: «Il peut sauter les chattes sans risque de faire des bébés, tout en continuant à défendre le groupe.» Une solution selon elle plus efficace que la castration. En revanche, le chat castré se révèle «un redoutable chasseur car il ne s'épuise plus à couvrir les femelles». Retour en Valais où, comme dans toutes les campagnes, les chats plus ou moins sauvages font partie du paysage. La plupart du temps, quand ils urinent dans un bac à sable ou s'obstinent à franchir la haie d'un propriétaire irritable, ils disparaissent mystérieusement ou sont retrouvés empoisonnés. «C'est précisément pour tenter d'éviter aux chats une mort atroce par le poison que nous avons fait appel à un tireur, plaide Jean-François Lathion, président d'Orsières. J'aime les chats et j'en ai eu un. Mais là, il fallait répondre à des plaintes. Je ne comprends pas tout le tapage qu'on a fait autour de cette affaire, les innombrables lettres de félicitations ou d'insultes que nous avons reçues. Il y a tellement de vrais problèmes dans le monde!» Mais tout est bien qui finit bien: la pression médiatique a mis le tireur sur la touche et, hier, Francine Poscio, de la Fondation chats des rues au Bouveret (VS), nous annonçait que sa fondation avait capturé et stérilisé les chats d'Orsières. Ils étaient huit. |
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